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Bassin versant de la Garonne

20 ans de restauration de l’Hers-Mort (31)

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Depuis bientôt 20 ans, le Syndicat du Bassin Hers Girou (SBHG) œuvre à la renaturation de l’Hers mort une rivière fortement modifiée par l’homme pour permettre le développement local.

une rivière transformée par l'homme

L’Hers mort est une rivière dont le cours traverse le Lauragais, passe par une partie de l’agglomération toulousaine pour se jeter dans la Garonne au niveau de la commune de Grenade. Son lit, comme celui de la majorité des cours d’eau du bassin versant du même nom, a été largement rectifié et recalibré par le passé pour laisser la place aux activités agricoles et à l’urbanisation. 

Ces travaux anciens d’assainissement hydraulique du cours d’eau ont eu d’importants impacts sur son fonctionnement naturel avec comme principales conséquences : un cours d’eau devenu rectiligne, une augmentation de sa pente et en corollaire une accélération de la vitesse de son courant, et un enfoncement de son lit. Un phénomène que le Syndicat du Bassin Hers Girou chargé de sa gestion qualifie de « canyonisation » et dont une des conséquences sur les activités humaines alentour est l’accentuation des évènements extrêmes hydrologique et hydraulique : étiages longs et sévères, crues rapides et intenses... 

20 ans de restauration

Depuis près de 20 ans et avec le soutien de l’Agence de l’eau, le syndicat œuvre à la restauration de l’Hers-Mort et de ses affluents. 

Les travaux de renaturation entrepris doivent permettre de rendre aux cours d’eau une bonne qualité de l’eau, un tracé, une morphologie du lit du cours d’eau et des berges plus proches de l’état naturel et faciliter l'installation de milieux abritant une faune et une flore plus diversifiées. 

Rétablir les fonctions écologiques du cours d’eau contribuera par ailleurs à assurer la sécurité des personnes et des biens : en ralentissant les écoulements et en facilitant l’écrêtement des phénomènes de crues. 

Depuis 2005, le SBHG a renaturé complètement plus de 13 km de cours d’eau et restauré ou diversifié le fond du lit sur 19 km avec pour idée maîtresse non pas de revenir à un état naturel originel, mais de créer un lit nouveau et inédit adapté au fonctionnement actuel du cours d’eau dans un contexte de changement climatique.